Pauline, Artisane céramiste

Poésie des savoir-faire : Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Pauline : Je suis céramiste, artiste plasticienne et facilitatrice d’ateliers artistiques et culturels (principalement d’écriture créative, arts plastiques et céramique). J’ai fait une Licence pro de médiation culturelle et une Maîtrise de recherche sur les retombées sociales et culturelles des projets d’art participatif. Pour le reste, je suis autodidacte.

PdSF : Pourquoi as-tu rejoint l’association ?

P. : J’ai rejoint Poésie des Savoir-Faire parce que j’ai besoin de collectif. C’est bien d’être seul-e pour travailler à son projet sans interférence, mais ça peut aussi être difficile moralement par moments. Être dans un collectif, ça permet de trouver d’autres personnes confrontées aux mêmes challenges qui vont potentiellement pouvoir te soutenir, t’orienter, t’aider. C’est aussi un cadre propice pour faire des collaborations et monter des projets beaucoup plus ambitieux que lorsqu’on est solo.

J’aime aussi la dimension engagée de PDSF. Aujourd’hui, le fait main, le local, ça n’est pas encore évident pour tout le monde. Que ce soit auprès des clients, des partenaires publics ou privés, il faut défendre notre place et la valeur de notre travail sans s’excuser d’exister et de pratiquer des prix justes. En tant que créateur-rice, on est parfois incité-e (parfois par d’autres créateurs !) à rogner sur les détails, notre originalité, nos prix. Être dans un collectif engagé, ça aide à ne pas céder à ces sirènes.

Et puis bon, j’estampille de la poésie dans l’argile à travers ma série des poèmes-céramiques ; rejoindre une asso appelée Poésie des Savoir-Faire, ça semblait évident.

PdSF : Quel est ton rôle dans l’asso aujourd’hui ? Quelles sont tes principales missions au quotidien ?

P. : Je fais partie de l’équipe communication et je viens en renfort sur tout un tas de projets.

PdSF : Pourquoi as-tu choisi d’être céramiste ?

P. : C’est un métier où l’on peut apprendre toute sa vie. Il y a tellement de techniques de façonnage, de décor, de cuisson qu’il est impossible de s’ennuyer dès lors qu’on est un peu curieux-se. Cela permet aussi qu’il puisse y avoir de la place pour tout le monde, tellement le champ des possibles esthétique et technique est ouvert. Quand on est céramiste, on fait partie d’une communauté incroyable de créateur-rices souvent très ouverts au partage et à l’entraide.

C’est aussi très riche culturellement : on fait de la céramique partout dans le monde, depuis la nuit des temps. Quand j’étais petite, je voulais être archéologue. J’ai fait de la sociologie à la fac. Maintenant, je suis céramiste et quand je vois une poterie ou une sculpture en céramique dans un musée, j’ai l’impression que mon travail perpétue quelque chose qui touche à tout ça.

PdSF : Quel est ton plus gros challenge en tant qu’artisane ?

P. : Conjuguer ateliers, production et R&D (recherche et développement). Avoir plusieurs activités est essentiel à mon équilibre, mais comme chacune à besoin de temps de conception, réalisation, commercialisation, etc., il faut réussir à ne pas laisser un secteur grignoter le temps des autres.

PdSF : Quel est ton incroyable talent ?

P. : Je suis plutôt sympa. On ne s’imagine pas que c’est un talent avant de tomber sur des gens vraiment nuls à ça.

PdSF : Si tu devais te réincarner en animal, lequel choisirais-tu ?

P. : En corbeau, parce qu’ils sont dark et super ingénieux.

PdSF : As-tu un conseil pour se lancer dans l’artisanat ?

P. : N’attends pas d’être prêt-e : tu ne le seras jamais. Une entreprise, une carrière, ça se construit au fur et à mesure, et c’est une aventure qui réserve trop de surprises pour qu’elles puissent toutes être anticipées. Ca ne veut pas dire pour autant qu’il faut y aller la fleur au fusil!

Il faut trouver un équilibre où l’on se renseigne et s’adapte sur l’écosystème dans lequel on débarque, les besoins et attentes des clients, les obligations légales inhérentes à chaque métier, et sa propre originalité. Ne jamais oublier d’y aller sans retenue si tu voies que ce que tu fais touche des gens, parce que si on y réfléchit, les meilleurs artistes, ce ne sont pas ceux qui osent à moitié. Ca fait peur? Fais-le avec ta peur. Ca rate? Va lire Les vertus de l’échec de Charles Pépin (dispo dans toutes les bonnes bibliothèques municipales) et recommence. Apprends à reconnaître les partenaires qui t’aideront à te développer et ceux qui veulent juste prospérer sur ton dos. Et surtout ne sacrifie jamais ta vision et ton plaisir.

PdSF : Où peut-on te retrouver (réseaux, site, atelier, marchés, expos…) ?

P. : J’exposerai ma nouvelle toile fin septembre au Salon Arbustes de Mantes-la-Jolie. Ce sera d’ailleurs une collaboration avec Marie Landrieu, marqueteuse de paille également membre de Poésie des Savoir-Faire.

Côté artisanat, mes créations seront dans trois boutiques pour les fêtes de fin d’année : La Réserve à Cergy, Ma Jolie Boutique à Pontoise et Le Local à Saint-Leu-la-Forêt. J’ai également des céramiques disponibles toute l’année à l’Office du Tourisme d’Auvers-sur-Oise et à la librairie Majo (Paris).

On peut me retrouver en ligne sur www.paulinedellapera.com et sur Instagram @paulinedelapoire (pour la céramique) et @paulinedellapera (pour mon activité d’artiste plasticienne).

Et quand il fait beau : dans le hamac du Lieu 🌞💤

Marie-Laure, créatrice de bijoux

Marie-Laure, créatrice de bijoux

Poésie des savoir-faire : Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Marie-Laure : Je m’appelle Marie-Laure, je suis créatrice de bijoux en pierres naturelles et résine.

Je suis Lithothérapeute certifiée et j’exerce ma passion depuis janvier 2022, c’est une activité complémentaire, mais c’est pour moi la partie la plus importante de ma vie professionnelle.

PdSF : Pourquoi as-tu rejoint l’association ?

ML. : Je venais de quitter ma région de l’Oise où j’avais ma vie depuis 2007 et je recommençais tout à zéro. Pour mes créations c’est pareil, j’avais envie de renouveau, j’avais besoin de m’élever, de mériter réellement ce qualificatif d’Artisane. L’association a répondu de suite à mes attentes, j’ai retrouvé le goût de créer, d’imaginer, de partager et grâce à eux je m’élève petit à petit, j’apprends à être fière de ce que je fais.

PdSF : Peux tu décrire l’association en 3 mots ?

ML. : l’association est un collectif d’artisan qui sont prêt à partager leur savoir, leur expériences et qui sont toujours présents pour te prodiguer leur conseils et leur sagesse. Lorsque tu as besoin de te remettre en question, cela se fera toujours sans jugement, dans le respect le plus profond. Lorsqu’un compliment te sera fait, celui ci sera toujours sincère et te portera tellement plus au cœur.

PdSF : Pourquoi as-tu choisi d’être créatrice de bijoux ?

ML. : Je suis devenue créatrice de bijoux en pierres naturelles suite à une perte énorme, un deuil impossible. Je me suis mise à créer pour ne pas sombrer, pendant que je créer je ne pense pas, je suis dans ma bulle. Aujourd’hui Gemme et j’adore est le reflet de mon âme et autant qu’elle illumine dorénavant.

PdSF : Quel est ton plus gros challenge en tant qu’artisane ?

ML. : Arriver à un haut niveau de qualité dans mes créations pour que je n’ai pas la moindre hésitation pour me qualifier d’artisane.

PdSF : Quel est ton incroyable talent ?

ML. : Alors je ne sais pas si c’est considéré comme un talent mais je suis très débrouillarde, j’arrive toujours à m’en sortir, qu’importe la situation. j’ai l’esprit guerrière, celui qui me fera poser un genou au sol n’est pas né.

PdSF : Si tu devais te réincarner en animal, lequel choisirais-tu ?

ML. : Un oiseau. Pour sa liberté et sa candeur. Parce que c’est quand on t’enferme dans une case, un rôle qui n’est pas le tien que tu chercheras toujours à t’élever.

PdSF : As-tu un conseil pour se lancer dans l’artisanat ?

ML. : Soit toujours à l’écoute et reconnaissant de ceux qui te donne de leur temps et de leur savoir, soit humble et honnête. Lorsque tu auras de l’expérience, fais en profiter ceux qui débute car n’oublie pas que toi aussi un jour tu as commencé et que les anciens étaient là pour toi.

PdSF : Où peut-on te retrouver (réseaux, site, atelier, marchés, expos…) ?

ML. : sur mon Instagram, Facebook, mon site internet : gemmeetjadore.com ainsi que sur tiktok.

Wendy, Artisane tapissier en siège

Poésie des Savoir-faire : Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Wendy : Je suis Wendy, aujourd’hui artisane tapissier d’ameublement en siège. Passionnée de voyages et des cultures du Monde, j’ai décidé il y a 6 ans de me lancer dans la grande aventure de l’artisanat, pour vivre pleinement de mes passions et encore plus kiffer ma Vie !

PdSF : Pourquoi as-tu rejoint l’association ?

W. : En réalité je ne l’ai pas rejoint mais créé avec Julien et Be Bees ! A l’origine, on avait juste l’idée de faire une collaboration avec Julien : lui fabriquerait des piètements de tabourets, et moi je m’occuperai de les garnir et le recouvrir. Puis notre incroyable Juju a vu bien plus loin dans l’idée du partage entre artisans, et nous avons créé Poésie des Savoir-faire (nom qu’il nous a soumis en 2 bouchées vapeurs lors d’un déjeuner chinois à Cergy !)

PdSF : Quel est ton rôle dans l’asso aujourd’hui ? Quelles sont tes principales missions au quotidien ?

W. : Mon rôle aujourd’hui est clairement réduit car je viens d’avoir un p’tit baby alors mes missions au quotidien sont plutôt de l’ordre du changement de couches et autres, si tu vois c’que j’veux dire ! Plus sérieusement, je ne peux pas venir au Lieu fréquemment. En revanche, je communique pas mal sur l’asso autour de moi, à mon échelle et dans ma région (78). A chaque fois que je parle de mon métier, j’évoque forcément Poésie des Savoir-faire.

PdSF : Pourquoi as-tu choisi d’être tapissier en siège ?

W. : Je tournais en rond dans mon ancien métier, mes mains brûlaient d’envie de travailler. J’avais besoin d’en faire quelque chose, l’appel d’un métier manuel et avec du sens a été très fort. J’hésitais à me reconvertir dans un métier en lien avec le voyage, puis un jour, j’ai fait refaire un vieux fauteuil qui appartenait à ma grand-mère. On m’a montré les différentes étapes de réfection, j’ai trouvé ça génial, je voulais mettre mes mains dans le crin, prendre ce marteau aimanté ! Puis une fois posé devant ma bibliothèque bien fournie en lonely planet et guides du routard, j’ai eu ce qu’on appelle, une vision : j’ai vu mon fauteuil Voltaire voyager aux coins du Monde, vêtu des tissus que j’avais  rapporté de mes voyages : wax, ikat, indigo, etc….  Voilà ! ça été l’élément déclencheur. Plus rien ne m’a arrêtée après cette vision !!  Je voyais (une partie de) mon chemin se présenter à moi.

PdSF : Quel est ton plus gros challenge en tant qu’artisan ?

W. : Je pense que le plus gros challenge c’est de ne rien lâcher et de continuer à croire en soi quoiqu’il arrive. Car la vie d’artisan, c’est très fluctuant et très prenant. Il faut être sur tous les fronts en même temps : la comm, la prospection, la compta, la production, la gestion de l’atelier etc… bref être artisan c’est un challenge en soi !

PdSF : Quel est ton incroyable talent ?

W. : Je ne pense pas avoir un incroyable talent. Ce que je fait c’est un métier que j’ai appris, le talent pour moi réside plutôt chez les autodidactes. Mon talent serait peut être plutôt dans la façon dont je fais vivre les tissus en fonction des fauteuils sur lesquels je travaille. J’aime beaucoup réfléchir à quel motif vivrait au mieux sur telle forme de siège.

PdSF : As-tu une anecdote à nous raconter sur ton activité ?

W. : Ce qui me vient à l’esprit c’est cette cliente qui voulait à tout prix récupérer un peu de tissu de ses vieilles chaises pour en faire des pochons à lavande, qu’elle mettrait dans son armoire. Ses chaises étaient tellement vieilles, sales et poussiéreuses… quand j’ai dégarni je me suis empressée de tout jeter. Le jour de la livraison elle m’a demandé où était le tissu récupéré. Ce fut un grand moment de solitude…. J’ai été vraiment gênée de ma boulette. Aujourd’hui, je note tout !! 🙂

PdSF : Si tu devais te réincarner en animal, lequel choisirais-tu ?

W. : Je crois que je choisirais un mammifère sous marin comme la baleine à bosse. Loin des hommes, avec la possibilité de migrer et parcourir les océans. J’allais écrire « tranquille » mais c’est sans penser au plastique et autre chasseurs à baleine !

PdSF : As-tu un conseil pour se lancer dans l’artisanat ?

W. : Ne pas trop réfléchir aux “pour et contre”, il faut foncer mais surtout, entrer en contact d’autres artisans. Rejoindre POESIE DES SAVOIR-FAIRE ! Best conseil ever pour se sentir soutenu, moins seul et se marrer en prime !

PdSF : Où peut-on te retrouver (réseaux, site, atelier, marchés, expos…)

W. : Sur mon site www.dywencreations.com et mon Insta wendy_letemplier

Marion, Artiste mouleur du vivant

Marion, artiste mouleur du vivant
Marion, artiste mouleur du vivant

Poésie des Savoir-faire : Peux-tu te présenter en quelques mots ?

M. : Je suis Marion Dubourg, artiste mouleur du vivant. J’ai mon entreprise depuis maintenant 7 ans et j’ai commencé le moulage sur les pieds et les mains des bébés ainsi que les ventres de grossesses. J’ai voulu scinder mon métier en 2, une partie liée à la famille et l’autre purement artistique.

PdSF : Pourquoi as-tu rejoint l’association ?

M. : En premier lieu pour développer la partie artistique que je souhaitais lancer depuis un moment.

Et aussi pour rompre le sentiment qu’éprouvent beaucoup d’artisans de solitude en étant seule dans son atelier, j’ai vraiment eu envie de retravailler en équipe.

PdSF : Quel est ton rôle dans l’asso aujourd’hui ? Quelles sont tes principales missions au quotidien ?

M. : Aujourd’hui malheureusement pas grand-chose pour raison de gros gros travaux chez moi. Mais sinon il fût un temps où je participais aux instals des marchés et des autres évènements ainsi qu’à aider à la fabrication d’éléments de scéno. Et je fais partie du conseil d’administration.

PdSF : Pourquoi as-tu choisi d’être artiste mouleur ?

M. : La beauté du corps humain et la finesse de reproduction de la matière que j’utilise me donne un vrai sentiment de satisfaction.

PdSF : Quel est ton plus gros challenge ?

M. : Il est toujours d’actualité, celui de rester à mon compte alors que je pense fondamentalement ne pas être faite pour et que ce qui me fait vibrer est essentiellement la création.

PdSF : Quel est ton incroyable talent ?

M. : Je sais faire bouger mes oreilles !

Je suis ‘un personnage’ dixit Juju ! Je pratique l’auto-dérision et j’aime surprendre les gens.

PdSF : As-tu une anecdote à nous raconter sur ton activité ?

M. : Il m’est arrivée que l’on me demande de mouler des parties intimes pour les offrir à sa partenaire. Evidemment, j’ai décliné gentiment !

PdSF : Si tu devais te réincarner en animal, lequel choisirais-tu ?

M. : Définitivement un chat ! Indépendant, parfois imprévisible mais tellement attachant.

PdSF : As-tu un conseil pour se lancer dans l’artisanat ?

M. Soyez prêts ! A avoir des succès, des échecs, des doutes et avoir conscience qu’il y aura des sacrifices à faire mais si ça se passe pour vous c’est un sentiment de liberté génial et de fierté. Ne crains pas de demander des conseils et surtout entoure-toi bien !

Pourquoi pas par les supers-artisans que nous sommes à PDSF ?!

PdSF : Où peut-on te retrouver (réseaux, site, atelier, marchés, expos…)

Mon travail est en expo vente à Paris 7ème à la boutique Rêve de Déco et j’espère dans quelques temps d’autres boutiques de Déco…

Et à venir plusieurs événements avec PDSF

Mon insta : mariondubourgartist

Mon site internet : marion-dubourg.com

Et mon atelier est à Magny-en-Vexin !

Découvrir nos événements à venir

Alicia, Photographe

Alicia, c’est la photographe de l’association, mais pas que ! Elle crée les visuels et les vidéos pour la communication. La permanente au Lieu, c’est elle.

Sa disponibilité et sa polyvalence font d’elle un atout précieux pour notre équipe. Le soleil de Poésie des Savoir-faire !

Poésie des Savoir Faire : Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Alicia : Hello ! Je m’appelle Alicia et je suis photographe. Je fais aussi de la gravure sur verre et je prends part aux projets de l’association comme beaucoup d’entre nous, de plein de manières différentes.

PdSF : Pourquoi as-tu rejoint l’association ?

A. : On s’est trouvés et on s’est bien entendus assez immédiatement, donc dans ce genre de contexte, les choses se font plus naturellement. J’ai senti que je pourrais y évoluer aux côtés de gens cool avec des personnalités variées et complémentaires. On se soutient et on se sent moins seule, on décide de vivre avec l’énergie du groupe, et on s’enthousiasme ensemble ! Ça nous permet aussi de collaborer, de mutualiser notre matériel, nos bagages, nos compétences et de créer ensemble de nouveaux projets au fil du temps.

PdSF : Quel est ton rôle dans l’association aujourd’hui ? Quelles sont tes principales missions au quotidien ?

A. : Alors c’est ça que j’aime dans les projets organiques et humains comme celui de l’asso, c’est que, niveau rôles, on expérimente plein de choses ! De mon côté, je suis surtout une sorte de chargée de communication, et je gère surtout la création graphique et le contenu photo / vidéo pour les réseaux sociaux. On a des rôles bien différents et complémentaires avec mes collègues du groupe communication 🙂 Par ailleurs, étant souvent au Lieu, je réponds au téléphone, je renseigne des gens, je fais un peu de coordination, comme on dit.

PdSF : Pourquoi as-tu choisi d’être photographe ?

A. : J’ai toujours eu un attrait pour les choses gracieuses et les jolis détails. J’attachais de l’importance à l’esthétique dans à peu près tous les domaines de ma vie. Je pratiquais des sports artistiques, j’essayais d’écrire joliment, de m’améliorer en dessin, etc. À une époque, je prenais en photo toutes sortes de choses un peu incongrues ou absurdes, genre des encombrants disposés de manière supposément aléatoire. Je voulais juste trouver du beau partout et notamment dans les “accidents”, les choses “pas faites exprès”. Je voulais proposer aux gens de voir cette beauté qu’on ne regarde jamais. S’il existait des photos de ces “banalités”, ça les rendait peut-être un peu plus spéciales pour les gens qui ont l’habitude de les ignorer. À côté de ça, la nostalgie fait que je tiens beaucoup à garder des traces et des témoignages du passé, des moments heureux, de quand il fait beau. Faire des photos, c’est notamment se donner la possibilité de garder des images des choses qu’on aime ou qu’on a aimées, en essayant de les montrer telles qu’on les a perçues et appréciées. C’est avoir des témoignages intemporels de la manière dont on veut se souvenir de ces choses.

PdSF : As-tu une anecdote à nous raconter sur ton activité ?

A. : J’aime bien faire des séances photos des créations d’artisan.e.s parce que c’est toujours différent. On change de produit, de matière, de propos, de texture, de dimensions, etc. Alors, à chaque shooting, quand c’est bon, qu’on sait qu’on s’approche d’un résultat qui fonctionne vraiment bien, et on vit ça comme si on redécouvrait l’objet en question. C’est un moment joyeux assez grisant !

PdSF : En plus, d’être photographe tu es graveuse sur verre, peux-tu nous en dire plus ?

A. : Alors, je vous invite plutôt à découvrir la gravure sur verre en vrai, surtout ! J’aime beaucoup cette possibilité accessible de graver des choses qu’on aime ou qui nous font rire dans les objets du quotidien 🙂 J’aime le défi de le réaliser des commandes, discuter avec des gens pour trouver la meilleure idée cadeau pour leurs proches.

PdSF : Donnes-tu des ateliers et si oui, lesquels ?

A. : Oui ! Je propose des ateliers de découverte du mode manuel sur appareils photo numériques de type réflexe et hybride, et des ateliers de gravure sur verre, évidemment !

Découvre notre offre d’ateliers créatifs animés par nos artisans

PdSF : Quel est ton incroyable talent ?

A. : Je sais faire le bruit de la chantilly qui sort d’une bombe de chantilly / d’un siphon… Un peu abstrait dit comme ça, mais apparemment, je le fais bien.

PdSF : Si tu devais te réincarner en animal. Lequel choisirais-tu ?

A. : Peut-être un oiseau pour voler, ou un chat parce que c’est gracieux et très agile. Mais je préfèrerai un herbivore donc peut-être une girafe. Elles ont un regard de ouf, les girafes <3 Et niveau port de tête, on peut difficilement rivaliser !

PdSF : Où peut-on te retrouver ? (réseaux, site, atelier, marchés, expos…)

A. : En virtuel, j’ai juste un Instagram que j’essaie de faire vivre occasionnellement. Et en vrai, c’est au Lieu de l’association à Pontoise, essentiellement, sinon sur des événements avec Poésie des Savoir-faire.

PdSF : As-tu un conseil pour se lancer dans l’artisanat ?

A. : J’ai quelques idées :

Déjà, j’inciterai à échanger avec des artisan.e.s pour avoir un aperçu de ce que ça peut être au quotidien. Ça peut permettre d’essayer de projeter plus concrètement ce que la vie d’artisan.e peut impliquer. Pour cela, vous pouvez venir au Lieu à Pontoise, ou nous rencontrer lors d’événements, par exemple.

Et sinon, il y a un écueil dans lequel nous sommes beaucoup à tomber, c’est celui de mêler notre valeur ou notre estime de nous à ce que l’on fait. Ça fait que certaines critiques constructives peuvent être mal reçues parce qu’on a pas coupé le cordon avec ce que l’on crée. Ce que l’on crée nous appartient entièrement pendant la réalisation, mais une fois qu’on l’expose à la vue de tous, il ne faut pas perdre confiance en soi parce qu’on a pas écoulé tout son stock en une matinée, ou parce qu’on ne poste pas dix fois par semaine sur Instagram. Proposer les bonnes créations au bon prix, aux bonnes personnes et de la bonne manière, via les bons canaux de distribution et de diffusion etc, c’est souvent loin d’être évident et rapide. C’est un processus qui faut accueillir et traverser à son rythme plutôt que de le subir.

Vivre Autrement 2024

Affiche salon vivre autrement

Le salon Vivre Autrement marque notre 4ème collaboration avec SPAS Organisation lors d’événements au Parc Floral.

Cette année, l’association disposait d’un espace de vente scénographié et animé sur 150 m² afin de mettre en avant les artisans et leur savoir-faire.

Le salon vivre autrement, quézako ?

Chaque année, au parc floral de Paris, ce sont près de 350 exposants qui se réunissent lors du salon Vivre Autrement pour proposer des solutions durables et innovantes afin de changer notre manière de consommer.

Lors de ce salon éthique et bio, vous trouverez des stands autour de l’alimentation, de la décoration, de la mode, du bien-être, etc.

Mais également des conférences, des ateliers découvertes et autres animations créatives. C’est dans ce cadre qu’intervient principalement notre collectif d’artisans créateurs, Poésie des Savoir-Faire.

Les animations créatives du salon

À l’instar des années précédentes, l’association Poésie des Savoir-Faire a enrichi le salon Vivre Autrement avec une variété d’activités créatives.

Parmi les ateliers proposées, les visiteurs ont pu s’initier à la fabrication de savons, créer leurs bougies en cire d’abeille ou encore concevoir leurs bijoux.

En voici un bel exemple : La Pierre à l’Endroit a réalisé avec Estelle un joli terrarium, une expérience à découvrir sur son blog : Les ateliers créatifs de Poésie des savoir-faire.

Atelier couture avec Gabrielle et atelier carton avec Thalie.

Découvrez notre offre d’ateliers créatifs animés par nos artisans

Mais cette année, il y a aussi quelques nouveautés, comme la réalisation d’une œuvre collective à partir de matières recyclées où les visiteurs pouvaient s’exprimer librement et créativement autour d’un thème : « Construire un monde meilleur ». Il y avait également des conférences animées par Jérémy, artisan savonnier.

Œuvre collective : « Construire un monde meilleur ».

La scénographie

Notre présence au salon Vivre Autrement est également l’occasion de mettre à l’honneur nos artisans à travers une mise en scène éthique, avec des matériaux de récupération. La mise en scène a été conçue et réalisé par Caro, la scénographe de l’association Poésie des Savoir-Faire.

Espace vente et animation de Poésie des Savoir Faire

De plus, l’association a également créé trois totems décoratifs pour servir de signalisation dans les allées du salon. Ces totems ont ajouté une touche d’originalité aux allées et ont permis aux visiteurs de se repérer facilement tout en profitant de l’ambiance artistique du salon vivre Autrement.

La parole aux artisans

Pour terminer, c’est pas moins de 14 artisans créateurs de l’association Poésie des Savoir Faire qui ont participés au salon cette année et voici quelques-uns de leurs témoignages :

« J’ai vécu une très belle expérience au Salon Vivre Autrement. C’est la première fois que j’ai pu échanger avec le public sur mes créations. J’ai eu beaucoup de retours positifs et encouragements.
Merci à l’association de m’avoir donné cette chance. Avec vous, je ne suis plus seule ! Nous formons une belle équipe. »

Kounthea, artiste plasticienne (technique mix sur papier et dessin botanique)

“Les visiteurs sont agréablement surpris par nos ateliers, le partage de nos savoir-faire, la diversité des créations proposées. Ils s’installent facilement pour regarder, participer… tout ce qu’on aime, nous en tant qu’artisans.”

Sylvie, Be Bees

“Poésie des savoir-faire c’est l’humain d’abord, c’est de la solidarité, de l’entraide sans attendre de retour. C’est aussi des artisans de talent où je suis fière d’y faire petit à petit ma place.”

Marie-Laure, gemme et j’adore

Découvrir l’intégrité de son témoignage, juste ici : Mon premier salon avec l’association Poésie des savoir-faire

Mon premier salon avec l’association Poésie des savoir-faire

Ressentis et expérience, par Marie-Laure MONS Créatrice de la société Gemme et j’adore.

J’ai adhéré à l’association Poésie des savoir-faire fin janvier 2024, je venais de m’installer dans la région quelques mois plus tôt.

J’avais tout à revoir dans mon entreprise, mon carnet d’adresses, mes créations, mon concept. Je voulais de la nouveauté, de l’innovation, je voulais progresser et me sentir légitime en tant qu’artisane.

Les réseaux sociaux m’ont fait connaitre cette association et le contact a été vite fait, me voilà adhérente de l’association et on me propose un premier salon et non pas des moindres : Vivre autrement au Parc Floral de Paris.

Je n’en crois pas mes yeux ! Moi petite artisane pas du tout sûre de moi, j’allais exposer et proposer MES créations dans l’une des plus grandes expos de Paris. Je mesure la chance qu’il m’est donné. Moi la petite artisane qui a subi en septembre dernier l’attaque de commerçants de l’Oise appâtés par le gain, qui a subi la démolition d’une réputation et d’une honnêteté.

Aujourd’hui cette petite artisane avançait dans un groupe soudé, solidaire qui n’a d’autres valeurs que l’humain avant tout.

Installation du stand de l'association Poésie des Savoir Faire
Installation du stand de l’association Poésie des Savoir Faire

La préparation du salon bat son plein et j’ai le sentiment que tout ce que je fais ne suffira pas, j’ai l’image chaotique de la Foire de Paris où on ne sait plus où donner de la tête et mon stress est à son maximum.

2024 je recommence tout et je commence bien ! Je l’ai décidé.

Jour de l’installation, je suis là à 08h00 pour charger mes affaires et les affaires des collègues, dans l’association c’est comme ça, on est une seule personne et on prend tout pour tout le monde, j’aime cet esprit.

Je fais connaissance avec des artisans que j’avais pour l’instant contact principalement par messages sur mon téléphone, ils sont tous contents de se revoir, s’embrassent, prennent des nouvelles, je me fais toute petite.

Je découvre des parcours de vie tellement différents, tous ont cette bienveillance en commun, je me sens bien dans ce groupe, même si je ne me sens pas encore à ma place, même si j’ai l’impression d’être l’intrus, la petite dernière. La faute à moi seule, c’est mon caractère, j’ai toujours l’impression d’être moins que rien et de déranger.

Sylvie, Artisane cirière proposant des ateliers bee wrap
Sylvie, Artisane cirière proposant des ateliers bee wrap

Le lendemain arrive, l’ouverture au public se fait. Comme nous formons tous une unité, nous devons être capable de vendre aussi bien nos créations que ceux des autres. Normal pour moi, le client ne sait pas que l’objet de son désir n’est pas de moi et si je ne suis pas en capacité de le renseigné le client peut repartir les mains dans les poches.

Aussi j’étudie les créations de mes collègues, je pose des questions et je suis même surprise de pouvoir aussi facilement conseiller sur des objets tellement éloignés de ce que je crée, et ça fonctionne, je vends. Je vends mes créations et je vends aussi ceux des autres, je suis galvanisée par l’aisance que j’ai, cela me parait tellement facile, j’ai la « tchatche » comme on dit, pourtant je ne l’ai jamais eu, j’ai toujours eu l’impression de débiter des mots sans intérêt.

Durant ce salon, il y a ceux qui vendent uniquement et ceux qui proposent des ateliers découverte avec pour quelques spécialité la possibilité de repartir avec leurs propres créations.

Les collègues me proposent de me faire découvrir leurs métiers, ainsi je me mets à faire un Kokédama, à graver du verre et à construire un support de bijoux en carton. Je découvre ainsi la passion qui les anime et la joie de transmettre.

Fière de mon Kokédama !
Fière de mon Kokédama !

Les deux premiers jours, ceux qui vendent ont très bien vendus. Les deux autres jours, ceux qui propose des ateliers découverte ont très bien vendus également. Cela me satisfait, c’est un juste retour des choses.

Sur les quatre jours de salons, le dernier fut réellement compliqué pour moi, usée par ma toux, je n’ai pas été d’une grande aide pour remballer, j’ai fait au maximum de mes capacités, je pense qu’ils s’en sont rendus compte et je sais qu’ils ne m’en tiennent pas rigueur, malgré tout, je me sens pas à la hauteur.

Deux semaines après ce premier salon je me sens à nouveau inspirée, je sais qu’avec Poésie des savoir-faire je vais grandir, je vais m’épanouir.

Mon bilan est pour moi très positif, j’ai eu la confirmation à travers ces 4 jours passé ensemble, que Poésie des savoir-faire c’est l’humain d’abord, c’est de la solidarité, de l’entraide sans attendre de retour. C’est aussi des artisans de talent où je suis fière d’y faire petit à petit ma place.

Sylvie, Artisane cirière

Portrait de Sylvie, cirière en cire d’abeille
Portrait de Sylvie, cirière en cire d’abeille

Poésie des Savoir Faire : Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Sylvie : Cirière en cire d’abeille : c’est ma vie 2.0 d’artisane. D’une certaine manière, je peux dire que je prends la suite du travail des abeilles. J’éprouve un grand plaisir à participer à la récolte de la cire à la miellerie chez mon apiculteur. Une fois nettoyée de toutes impuretés, j’utilise les pains de cire pour créer des bougies. La cire d’abeille me sert également à réaliser des bee wrap (alternative écologique et durable au film alimentaire et à l’alu).  

PdSF : Tu fais partie des fondateurs de l’association, pourquoi t’être lancée dans ce projet ?

S : J’ai senti que les efforts déployés pour se montrer, faire connaître son travail, partager ses passions, vendre ses créations étaient assez aléatoires dans les circuits mis à notre disposition. L’intervention de « Jean-Luc » en visio dans le cadre du réseau de la CMA a déclenché une réaction immédiate et en chaîne, d’abord chez Julien, et j’ai immédiatement emboité le pas dans l’enthousiasme d’un projet dont je ne maîtrisais absolument pas les contours. Comme si tout devait se tenter pour se différencier et exister, mais autrement et différemment. Heureusement que nous nous entendons bien avec ce Juju, parce que nous passons beaucoup de temps ensemble.

PdSF : Quel est ton rôle dans l’asso aujourd’hui ? Quelles sont tes principales missions au quotidien ?

S : Comme chacun, je suis garante de porter et représenter les valeurs de l’association auprès de tous. Je me considère comme une ambassadrice. 

Je prends part aux grandes décisions, projets et orientations de l’association.

Ayant mon atelier au Lieu, on veille a sa bonne tenue.

Naturellement, je suis devenue une des référentes des relations avec les artisans, la centralisation des inscriptions aux évènements. Je suis « Madame Marché de Pontoise » et d’autres 😉

Je participe à son évolution et propose /accompagne les projets qui ne manquent pas.

PdSF : Pourquoi as-tu choisi d’être artisane cirière ?

S : Dès que j’ai compris que les bougies que j’achetais, en grand nombre dans le commerce, étaient très majoritairement toxiques, je me suis tournée assez naturellement vers la cire d’abeille à un moment où j’ai eu la chance de rencontrer un apiculteur qui me proposait de vivre une expérience, assez unique. 

Dans une vie antérieure, je réalisais des bougies en cire d’abeille pour agrémenter les bougeoirs en bois que je tournais. Après un grand intermède salarié, je voulais absolument reprendre une activité artisanale et manuelle, qui reflète mes engagements et porte mes valeurs éthiques : respect de l’environnement, économie responsable, circuits courts, matières naturelles, etc.

PdSF : As-tu une anecdote à nous raconter sur ton activité ?

S. : J’en aurais plusieurs.

Un habitant de la ville où j’habitais avant d’arriver à Pontoise m’appelle pour me proposer la cire récoltée sur les deux ruches dans son jardin.

Excitée, j’accepte. Je me retrouve à transporter des bassines de cire dans ma voiture. Arrivée dans ma cuisine (là, on y est !) je commence à me moquer de moi-même devant l’ampleur des astuces qu’il allait falloir trouver pour ne pas transformer mon appartement en ruche géante.

La scène était assez cocasse : ma cuisine ressemblait à un labo ! Je n’avais pas moyen de reculer. Il fallait agir et vite ! Les abeilles ont très vite compris qu’il ne fallait pas passer à côté de ce festin plus copieux que d’habitude.

Il y avait des moules, des gamelles, des casseroles…. Et plein d’abeilles. Elles avaient carrément les pates dans les casseroles où fondait la cire. Elles avaient l’air de se régaler. Je veillais à ce qu’elles ne se brulent pas les pattes. Il y avait un doux mélange de cire et de miel.

J’y ai passé tout mon week-end. C’était assez rigolo : du coup, j’ai récolté plus de miel que de cire. 

PdSF : Quel est ton incroyable talent ?

S. : L’envie, l’écoute et la persévérance (je sors du cadre)

PdSF : Si tu étais une plante, laquelle serais-tu ?

S. : J’aimerai bien être un tournesol : grand et généreux, le cœur tout jaune, se tournant vers le soleil pour puiser son énergie.

La violette, le jasmin et le crocus : pour leurs délicatesses et leurs parfums.

PdSF : Donnes-tu des ateliers et si oui, lesquels ?

S. : En effet, je propose des ateliers « à la carte » sur toutes les activités : créer une bougie gaufrée, créer sa bougie «  chinée » avec son contenant préféré, des bougies dans des moules, la réalisation de bee wrap avec son tissu préféré.

PdSF : Où peut-on te retrouver (réseaux, site, atelier, marchés, expos…)

S. : Bien sûr ! Je suis « connectée » : Instagram, Facebook, site internet, LinkedIn, là où il faut être quand on est artisan.

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Jérémy, Artisan savonnier

Jérémy, c’est le Directeur suppléant. Je dirais que c’est quelqu’un de très calme (enfin faut pas le chercher quand même) et de jusqu’au-boutiste. Mais où trouve-t-il toute cette énergie, un bel exemple d’entreprenariat dans tous les cas !

Poésie des Savoir Faire : Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Jérémy : Je suis Artisan savonnier depuis 2020 et créateur de la savonnerie Bubbles For Earth, labellisée Nature et Progrès. J’essaie de faire prendre conscience aux personnes que le contenu des cosmétiques n’est pas toujours clean et à se méfier des sociétés “greenwhaseuses”. Je livre à 70% en vélo cargo électrique et le reste en voiture électrique.

PdSF : Quel est ton rôle dans l’association aujourd’hui ?

J. : A la fois le trublion et le co-directeur “forcé” car le directeur cherchait un coup de main et le CA m’a désigné volontaire. J’essaye d’aider les artisans à se professionnaliser, à réfléchir coût/rentabilité afin de pouvoir enfin vivre de sa passion.

PdSF : Peux-tu décrire l’association en 3 mots ?

J. : Ambitieuse, simplicité et bienveillante

PdSF : Pourquoi as-tu choisi d’être savonnier ?

J. : J’en avais marre de l’odeur des gens dans le métro dans mon ancien métier alors…. non je plaisante…. J’ai toujours été attiré par la chimie , j’ai même fait une prépa de Physique / Chimie avant de bifurquer sur une autre voie . La vie est pleine de surprise mais le fait de créer à partir de réaction me manquait et je cherchais un métier qui a du sens, avant j’étais dans l’informatique et on se demande à quoi ça sert concrètement à part payer les factures….

La savonnerie m’a aussi permis de mettre en avant mon côté écolo que je peinais à mettre en oeuvre dans mon ancien métier.

PdSF : Quel est ton plus gros challenge en tant qu’artisan ?

J. : Réussir à en vivre

PdSF : As-tu une anecdote à nous raconter sur ton activité ?

J : Sur les marchés/ foires, les personnes qui n’hésitent pas à me montrer leur peau (toute partie du corps) et à me demander des conseils dermatologiques. Je leur rappelle que je suis chimiste et qu’un savon n’est pas un médicament même si ça peut aider à soulager mais ça ne va pas guérir la peau.

PdSF : Si tu devais te réincarner en animal. Lequel choisirais-tu ?

J. : Un oiseau pour me permettre de voler, mon rêve de passer mon permis avion, d’aller dans l’espace, mais je sais que c’est contraire à mes convictions écologiques alors si après la mort on se réincarne, je choisirai un oiseau.

PdSF : Donnes-tu des ateliers et si oui, lesquels ?

J. : Oui autour de la savonnerie, création de savons ménager, cosmétiques, initiation à la savonnerie pour les enfants. J’essaie de m’adapter à l’audience pendant les ateliers.

PdSF : As-tu un conseil pour se lancer dans l’artisanat ?

J. : Si c’est pour en vivre, ne pas croire qu’on va passer ses journées à créer c’est utopiste, il faut savoir que c’est environ 20% du temps, le reste c’est la vente, administratif, marketing, etc.

Si c’est un passion-weekend alors lances toi si tu as le temps et l’envie mais en restant dans les règles.

PdSF : Où peut-on te retrouver (réseaux, site, atelier, marchés, expos…) ?

J. : Ma savonnerie est présente sur le web www.bubblesforearth.com, les réseaux sociaux et le planning de mes expositions est disponible sur le site.

Aménage ton intérieur, avec le nouveau Podcast Porte close

porte close

Bienvenue dans ce nouveau podcast « PORTE CLOSE, mes choix, mon chez moi » dédié à la compréhension et à l’aménagement de nos intérieurs. 

Coach dans la discipline, je m’invite chaque premier dimanche du mois chez vous, pour un tête à tête intimiste, où je vous partagerai des anecdotes, des conseils, des interviews, pour vous aider à mieux vivre chez vous.

Vous aurez un aperçu de mes méthodes uniques, fruits d’un long travail de réflexion mêlant plusieurs disciplines, comme  l’éducation sensorielle, les sciences humaines, l’expression créative et la musique. 

Plus que de vous dire comment faire, je vous partage mes savoir-faire pour vous aider à vous révéler, à vous définir et à penser votre habitat en adéquation avec ce que vous êtes, sans se limiter par le nombre de mètres carrés, ni par le poids du jugement des autres.

Ce podcast s’adresse à tous. Pas besoin d’être un aficionados de la déco. Tant que vous avez un logement, quel que soit son standing, vous vous retrouverez dans ces rendez-vous. 

A très vite 🙂

Moradéké