Sylvie, Artisane cirière

Portrait de Sylvie, cirière en cire d’abeille

Poésie des Savoir Faire : Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Sylvie : Cirière en cire d’abeille : c’est ma vie 2.0 d’artisane. D’une certaine manière, je peux dire que je prends la suite du travail des abeilles. J’éprouve un grand plaisir à participer à la récolte de la cire à la miellerie chez mon apiculteur. Une fois nettoyée de toutes impuretés, j’utilise les pains de cire pour créer des bougies. La cire d’abeille me sert également à réaliser des bee wrap (alternative écologique et durable au film alimentaire et à l’alu).  

PdSF : Tu fais partie des fondateurs de l’association, pourquoi t’être lancée dans ce projet ?

S : J’ai senti que les efforts déployés pour se montrer, faire connaître son travail, partager ses passions, vendre ses créations étaient assez aléatoires dans les circuits mis à notre disposition. L’intervention de « Jean-Luc » en visio dans le cadre du réseau de la CMA a déclenché une réaction immédiate et en chaîne, d’abord chez Julien, et j’ai immédiatement emboité le pas dans l’enthousiasme d’un projet dont je ne maîtrisais absolument pas les contours. Comme si tout devait se tenter pour se différencier et exister, mais autrement et différemment. Heureusement que nous nous entendons bien avec ce Juju, parce que nous passons beaucoup de temps ensemble.

PdSF : Quel est ton rôle dans l’asso aujourd’hui ? Quelles sont tes principales missions au quotidien ?

S : Comme chacun, je suis garante de porter et représenter les valeurs de l’association auprès de tous. Je me considère comme une ambassadrice. 

Je prends part aux grandes décisions, projets et orientations de l’association.

Ayant mon atelier au Lieu, on veille a sa bonne tenue.

Naturellement, je suis devenue une des référentes des relations avec les artisans, la centralisation des inscriptions aux évènements. Je suis « Madame Marché de Pontoise » et d’autres 😉

Je participe à son évolution et propose /accompagne les projets qui ne manquent pas.

PdSF : Pourquoi as-tu choisi d’être artisane cirière ?

S : Dès que j’ai compris que les bougies que j’achetais, en grand nombre dans le commerce, étaient très majoritairement toxiques, je me suis tournée assez naturellement vers la cire d’abeille à un moment où j’ai eu la chance de rencontrer un apiculteur qui me proposait de vivre une expérience, assez unique. 

Dans une vie antérieure, je réalisais des bougies en cire d’abeille pour agrémenter les bougeoirs en bois que je tournais. Après un grand intermède salarié, je voulais absolument reprendre une activité artisanale et manuelle, qui reflète mes engagements et porte mes valeurs éthiques : respect de l’environnement, économie responsable, circuits courts, matières naturelles, etc.

PdSF : As-tu une anecdote à nous raconter sur ton activité ?

S. : J’en aurais plusieurs.

Un habitant de la ville où j’habitais avant d’arriver à Pontoise m’appelle pour me proposer la cire récoltée sur les deux ruches dans son jardin.

Excitée, j’accepte. Je me retrouve à transporter des bassines de cire dans ma voiture. Arrivée dans ma cuisine (là, on y est !) je commence à me moquer de moi-même devant l’ampleur des astuces qu’il allait falloir trouver pour ne pas transformer mon appartement en ruche géante.

La scène était assez cocasse : ma cuisine ressemblait à un labo ! Je n’avais pas moyen de reculer. Il fallait agir et vite ! Les abeilles ont très vite compris qu’il ne fallait pas passer à côté de ce festin plus copieux que d’habitude.

Il y avait des moules, des gamelles, des casseroles…. Et plein d’abeilles. Elles avaient carrément les pates dans les casseroles où fondait la cire. Elles avaient l’air de se régaler. Je veillais à ce qu’elles ne se brulent pas les pattes. Il y avait un doux mélange de cire et de miel.

J’y ai passé tout mon week-end. C’était assez rigolo : du coup, j’ai récolté plus de miel que de cire. 

PdSF : Quel est ton incroyable talent ?

S. : L’envie, l’écoute et la persévérance (je sors du cadre)

PdSF : Si tu étais une plante, laquelle serais-tu ?

S. : J’aimerai bien être un tournesol : grand et généreux, le cœur tout jaune, se tournant vers le soleil pour puiser son énergie.

La violette, le jasmin et le crocus : pour leurs délicatesses et leurs parfums.

PdSF : Donnes-tu des ateliers et si oui, lesquels ?

S. : En effet, je propose des ateliers « à la carte » sur toutes les activités : créer une bougie gaufrée, créer sa bougie «  chinée » avec son contenant préféré, des bougies dans des moules, la réalisation de bee wrap avec son tissu préféré.

PdSF : Où peut-on te retrouver (réseaux, site, atelier, marchés, expos…)

S. : Bien sûr ! Je suis « connectée » : Instagram, Facebook, site internet, LinkedIn, là où il faut être quand on est artisan.

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